dix mots « Le souveniriste

Archive pour la catégorie ‘dix mots’

Coup de foudre

vendredi 26 avril 2013

Avec 10 mots imposés il s’agit de composer un texte. En 2013 c’était:
atelier, bouquet, coup de foudre, cachet, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà.
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Et oui! Nous voici, nous revoilà, sans tralala, réunis encore une fois pour partager un festin au « Fagotin » mais surtout pour le fameux atelier de la dictée.
Toujours la même joyeuse équipe de Québec-France Montérégie qui s’entête
à prouver son savoir-faire ou plutôt son  » savoir ne pas faire « …… de fautes.
Et vas-y que j’te rature, que j’te gomme cette parlure, tout en lorgnant, un tantinet, sur la copie mal protégée du vis-à-vis.
Tout cela uniquement par amour de notre langue belle et non dans l’espoir
de remporter un prix et de recevoir un cachet ou un bouquet.
Ainsi, de noms communs en noms savants, entre virgules et points, nous
plaçons correctement les caractères pour la beauté du document.
En effet, s’il est plaisant de lire un texte sans buter sur un coquille, un accord imparfait, un temps non concordant, une majuscule imméritée c’est
là l’oeuvre bien faite de l’auteur.
Mais ce travail d’agencement des lettres et de ponctuation n’est que pure
mécanique. Aussi méritant soit-il, ne dit-on pas que la lettre tue mais
l’esprit vivifie. « Objets inanimés avez-vous donc une âme?»
Alors à force de jouer sur ce terrain orthographique, hors des mots et des phrases s’exhale la véritable splendeur, le charme poétique que chantèrent
si bien les Villon, Ronsard, Hugo, Lamartine ………
Lorsque l’on découvre cela, croyez-moi, c’est un véritable coup de foudre!

Rencontre en ligne

vendredi 26 avril 2013

Les gars et les filles
Branchés sur sans- fil
Ils tapotent, elles placotent,
Ils zozotent, ils réseautent.

Quand c’est bien rodé,
Qu’ils ont décodé,
Qu’ils sont accordés,
Les nanas captent des mecs,
Avec de beaux becs,
D’usage au Québec.

Les galants trouvent accueillants
Ces baisers bouillants.
De ce doux supplice,
Deviennent complices

Puis les lendemains,
La main dans la main,
Au resto du coin,
Le couple s’échappe
Vers quelques agapes.

Au bout d’un moment,
Harmonieusement,
Comme papa maman,
Les coeurs en chaleur,
Ce n’est pas un leurre,
Trouvent le bonheur.

Ils vécurent heureux et eurent…..peu d’enfants

Langage bébé

jeudi 25 avril 2013

Elle n’a pas refusé d’entrer dans le tourbillon de la vie.
Aussitôt arrivée, elle ouvre les yeux. Au-dessus d’elle ça bouge, des silhouettes floues, des visages imprécis, puis des yeux et des bouches avec des sons; bisou, bobébé, guiliguili….
Plus haut, dans son ciel de lit, elle découvre, des pantins, des animaux
tournoyant au rythme d’une ritournelle.
Ce mobile lui annonce déjà que la terre tourne, tout est mouvement, sa langue s’anime entre ses lèvres blabala, bleubeleu!
Puis crescendo, comme ces plantes héliotropes avides de lumière, de dodo en berceau de lolo en landeau ses oreilles enregistrent, sa petite tête entreprend un savant remue-méninges de syllabes; ba-pa-ba-ma-ma-pa et hop! c’est parti, c’est en marche pour la merveilleuse aventure de la langue maternelle avec toutes ses riches variantes qu’elle pourra plus tard savourer et même délecter comme tous ces ados accros, branchés à la baladodiffusion.

Fabulation

samedi 20 avril 2013

C’était un fabuleux navire il avait nom «kaléidoscope».

Par les fleuves et les océans, tel un harfang des neiges en poudrerie,

Ou bien canot de chasse-galerie il traversait la mousse des sables,

Ainsi que le chante le griot aux sentiers des savanes.

Point besoin de phare pour le guider par nuit d‘encre.

Il badinait par temps d’orage avec le vent et les nuages.

Vaisseau fantôme ou bateau ivre ?

Il plane sur ma poésie libre, fantaisie de Francophonie.


L’inspiration

jeudi 18 avril 2013

Tant qu’il ne s’agit que de lire sur nos pages électroniques; page web ou bien courriel, jusque-là c’est simple et classique. Même de placer l’accent, la ponctuation et les espaces c’est encore là un jeu d’enfant . Mais quant la muse est un peu lasse c’est une toute autre paire de manches.

Écrivains de la feuille blanche ! Nos pages sont des plages où s’étalent, folles ou sages, nos idées vagues et nos voeux, nos craintes et nos rêves bleus, rêves en couleur.

Ces rêves mosaïques naviguent dans la nuit sous un ciel de lit convivial jusqu’au réveil matinal. Comme des bulles de savon ils crèvent à l’aube et s’en vont.

Alors s’ouvre devant nous le livre                                                                                                 D’un jour nouveau que l’on va vivre                                                                                             Éperdument, mieux qu’un roman.

Rêve et réveil

jeudi 18 avril 2013

Dans la grande noirceur d’une nuit boréale,*de furtives lueurs y peignaient une toile.
Les roses* délicats, les orange-brûlé et les vert-espérance ondoyaient*au-dessus d’un immense silence.
Quittant la taïga vers les foules urbaines, chemin faisant à travers bois* et plaines, je gardais en mémoire le lumineux tableau, présage d’un avenir* bien plus clair et plus beau.
Tout au long de ma route des lutins et des elfes* murmuraient dans mon dos.
D’abord souffle léger, un soupir, un zéphyr*, puis prenant son élan augmentait crescendo*.
De rumeur en clameur il s’amplifiait encore pour s’épanouir* enfin dans un chant unanime, hymne à la liberté qu’il fait bon propager, qu’il fait bon partager*.

Nature et Paix

jeudi 18 avril 2013

Des rapaces voraces, aux serres impitoyables,
Survolent les troupeaux dans les verts*pâturages.
Leurs yeux perçants et leurs becs acérés
Convoitent les agneaux, prêts à les dépecer.

Inspirés* que nous sommes à fêter la parole*
Pour savourer* ensemble,*au fil* des jours, l’espoir*
Qu’un fragile équilibre* ne sera pas brisé.

Poètes reprenez vos plumes (ou vos claviers*)
Et chantez-nous plutôt le bruissement des ailes*
De ces rares colombes qui planent sur le monde

Conte du XXI e siècle

mardi 16 avril 2013

Tels des séquoïas géants, deux arbres* arrogants qui défiant le ciel, absorbaient toute la lumière*en maintenant dans l’ombre son environnement.
Ils ne cessaient de tendre* leurs sournoises racines vers les quatre horizons,*
semant partout déserts, désolation, famines.
S’il est vrai que le serpent se retourne vers le pied qui l’écrase puis le mord, il n’est pas surprenant que du lointain Orient où règne le Turc et le Maure,
certains oiseaux magiques* soient venus se jucher en leurs branches perfides
et ronger jusqu’au coeur leurs troncs prétentieux.
Un matin de septembre tout à coup ils éclatent, dans un rythme* infernal se mettent à descendre. Ce sort leur fut fatal, ils finirent en cendre.
Des millions de regards* avec curiosité* se tournèrent pour voir s’allumer ces chandelles jumelles et fondre leur superbe au pied de la cité.
De mémoire* humaine jamais on ne vit vengeance mieux réussie.
Si la chose vous semble morose, gardez quand même le sourire.*
Voici ce que je propose: semons des roses en souvenir.
Au lieu de ces fûts gigantesques, plantons des arbustes modestes, ceux de la Paix dans chaque ville. Ce geste serait plus utile!

Ainsi soit-il, ainsi soit-il.

Le bourlingueur

mardi 16 avril 2013

J’avais imaginé*de parcourir la terre, du Gabon au Japon, guidé par mon étoile*
Et ce désir très vif,*étincelle* éphémère, devint réalité quand je larguai les voiles.
Les ayant déployées,*comme l’oiseau ses ailes, avec volupté*j’explorai les merveilles*d’exotiques contrées, d’odyssée,*d’aventures.
Maintenant je prends avec un brin d’humour* cette vie qui fut dure.
Et l’ancre enfin jetée sur une terre franche, dans une robe bleue ornée de fleurs blanches un doux* sourire d’accueil m’attend avec un bec.
Je compris que j’étais au Pays du Québec.