Le souveniriste

Fabulation

20 avril 2013

C’était un fabuleux navire il avait nom «kaléidoscope».

Par les fleuves et les océans, tel un harfang des neiges en poudrerie,

Ou bien canot de chasse-galerie il traversait la mousse des sables,

Ainsi que le chante le griot aux sentiers des savanes.

Point besoin de phare pour le guider par nuit d‘encre.

Il badinait par temps d’orage avec le vent et les nuages.

Vaisseau fantôme ou bateau ivre ?

Il plane sur ma poésie libre, fantaisie de Francophonie.


L’inspiration

18 avril 2013

Tant qu’il ne s’agit que de lire sur nos pages électroniques; page web ou bien courriel, jusque-là c’est simple et classique. Même de placer l’accent, la ponctuation et les espaces c’est encore là un jeu d’enfant . Mais quant la muse est un peu lasse c’est une toute autre paire de manches.

Écrivains de la feuille blanche ! Nos pages sont des plages où s’étalent, folles ou sages, nos idées vagues et nos voeux, nos craintes et nos rêves bleus, rêves en couleur.

Ces rêves mosaïques naviguent dans la nuit sous un ciel de lit convivial jusqu’au réveil matinal. Comme des bulles de savon ils crèvent à l’aube et s’en vont.

Alors s’ouvre devant nous le livre                                                                                                 D’un jour nouveau que l’on va vivre                                                                                             Éperdument, mieux qu’un roman.

Rêve et réveil

18 avril 2013

Dans la grande noirceur d’une nuit boréale,*de furtives lueurs y peignaient une toile.
Les roses* délicats, les orange-brûlé et les vert-espérance ondoyaient*au-dessus d’un immense silence.
Quittant la taïga vers les foules urbaines, chemin faisant à travers bois* et plaines, je gardais en mémoire le lumineux tableau, présage d’un avenir* bien plus clair et plus beau.
Tout au long de ma route des lutins et des elfes* murmuraient dans mon dos.
D’abord souffle léger, un soupir, un zéphyr*, puis prenant son élan augmentait crescendo*.
De rumeur en clameur il s’amplifiait encore pour s’épanouir* enfin dans un chant unanime, hymne à la liberté qu’il fait bon propager, qu’il fait bon partager*.

Fin du boulot

13 février 2014

Les Octos, les Nonagénaires qui arrivent au bout du rouleau,

N’auront pas le temps de tout faire quand sonnera la fin du boulot.

Bientôt le retour à la terre, les nuages le font en pluie.

Toutes les paroles en l’air tomberont aussi dans l’oubli.

Si je fais le retour à la terre c’est pas pour y planter des choux.

Sur la terre il y a tant de guerres qu’il vaut mieux aller voir dessous.

Je brouterai par la racine le pissenlit, le coquelicot.

Au diable la médecine, plus besoin de faire de vieux os.

De la vie les meilleurs moments seront des pages arrachées

Qui s’envole… voleront au vent pour se poser dans la tranchée.

Ceux à qui je laisse la place, quand j’aurai perdu l’goût du pain,

Rempileront et sur mes traces chanteront les beaux lendemains.

Marcher c’est la SANTÉ !

22 décembre 2013

Un matin j’vais chez Jean COUTU, j’lui dis, l’ami, je suis foutu.

J’ai mal au cou, j’ai mal aux reins, j’ai mal partout je n’vaux plus rien.

Il m’ répond j’ai ce qu’il te faut pour guérir tes petits bobos.

J’ai des cachets et des capsules, et des ampoules, et des granules,

Du bon sirop et des pilules, prends-en matin, midi et soir.

Si ça « file pas » reviens me voir.

Après trois mois de ce régime, j’avais encore plus mauvaise mine,

L’appétit de plus en plus petit.

Ce n’est pas de gaieté de coeur, j’ai dû consulter mon docteur.

«Entrez monsieur dans mon bureau,voyons ce que disent les labos?

«À poil! que je vous examine, vous faites sûrement de la déprime,

«Vous n’avez pas la petite vérole ni le sida c’est dèjà ça!

«Mais beaucoup trop de CHOLESTÉROL !

«Je ne veux pas être alarmiste mais faut voir les GRANDS SPÉCIALISTES.

«Un court séjour à l’hosto pour une mammo, pour une cysto,

«Un scanner et des cathéters, des lavements, des prises de sang.

«Si vraiment ça reste un mystère, revenez me voir c’est payant. »

Comme j’avais toujours mal aux pattes, à la rate et à la « patate »

Je suis allé chez l’homéopathe . Il m’a vendu dix-huit flacons

Pleins de petits grains blancs tout ronds mais ce n’était que du bonbon.

Ma belle-soeur qui sait presque tout, me dit: «Va voir le GRAND GOUROU

Il t’extirpera « le vilain » en imposant sur toi les mains.(en m’imposant)!?

Encore des impôts, merci beaucoup j’suis p’t-être malade mais j’suis pas fou.

Plus tard j’apprends par ma voisine ( qui possède la Science Divine )

Qu’avec des aiguilles un chinois vous remet d’aplomb en six mois.

Elle ajoute d’un petit air coquin « plus ça pique plus ça fait du bien »

Très peu pour moi j’ai déjà mes supplices. Elle est « maso »! Je n’suis pas complice.

Un ami d’un copain chimiste mais, sur les bords, un peu fumiste

M’a suggéré une blanche poudre qui d’un seul coup devait résoudre

Tous mes problèmes de santé. D’accord pour s’envoyer en l’air

Mais gare aux effets secondaires.

Tanné de tous ces charlatans qui n’en voulait qu’à mon argent

Je les ai « sacrés » chez SATAN.

Et vous me croirez bonnes gens, depuis j’ai eu révélation

De la miraculeuse potion.

Vous dire combien j’étais idiot de n’pas l’avoir trouvée plus tôt.

Tout d’un coup elle m’est apparue, elle était là devant ma rue.

J’ai chaussé mes gros godillots, le sac au dos un beau matin

Je suis parti sur les chemins

Me suis « tordu un peu le bras » pour faire les tous premiers pas.

J’en ai fait cent, j’ai fait des milles sur les jolies routes tranquilles

Et me revoilà sans douleur, fatigué mais plein de bonheur.

Si bien que j’ai le goût de chanter: À pied tant que vous le pourrez,

MARCHEZ, MARCHEZ, c’est la SANTÉ !

Au revoir

22 décembre 2013

Une vague de plus est passée sur la grève, s’étalant lentement pour enrichir le sable,

Où des oiseaux heureux vinrent se mettre à table.

Cette onde bénéfique, mouvement éphémère, humblement se retire et vient gonfler

les flots où voguent nos navires lourds de beaux souvenirs.

Elle nous reviendra, cette onde bénéfique, par les chemins du ciel,aux larmes des nuages en se mêlant aux nôtres, larmes amères lorsque survient le doute , ainsi

qu’à nos larmes de joie des moments de bonheur qui jalonnent nos routes.

Charme des fleurs

20 juillet 2013

Charme des fleurs

Que de fois j’ai tenté, mais toujours vainement,

De capter la beauté des humbles fleurs des champs.

À peine rassemblées entre mes mains cupides,

Leur fraîcheur pâlissait en un bouquet stupide.

Corolles éclatantes ou bien chardons sévères,

Violettes odorantes et tendres primevères

Dont les senteurs fines emplissent les sous-bois

N’ont pas de place sous un toit.

Sur tapis de velours ou sur fond de dentelles

Vous n’êtes point si belles.

Entre fauteuil et table vous êtes lamentables.

Loin de vous dédaigner j’irai vous contempler

Où les désirs du vent vous auront parsemées.

Je n’irai plus au bois que pour voir les bruyères

Serpenter librement au pied des grands pins verts.

Dont les fûts écorchés exhalent la résine

confondue aux embruns des effluves marines

Iris versicolores dans un marais posés

Pâturin des lapins argentés de rosée

La flouve, la fléole et le vulpin des prés,

Fétuque, avoine folle, dactyle pelotonné,

Toutes autant que vous êtes, il n’est point de décors

Qui vous conviennent mieux que les talus, les bords

Des fossés, des ruisseaux, des rochers et des ruines,

Dans la lumière du soir, quand le soleil décline.

Oui mais la rose, ah! LA ROSE!, la blanche, la pure,

C’est une pleine lune par une nuit sans brume.

Et celle toute d’or flammée de sang,

C’est un soleil d’été qu’on admire au couchant.

Enfin c’est l’écarlate, ce bouton espéré et qui soudain éclate.

Ni trop tôt ni trop tard il attend qu’on le cueille,

Quand son oeil et sa lèvre s’ouvrent aux premiers rayons,

Il est temps de lui dire: « viens orner ma maison» .

Vagabond

20 juillet 2013

Il est un marcheur solitaire qui se balade nez au vent

Tout au long des sentiers déserts et sans s’en faire trop souvent.

Un bâton pour seul compagnon lui tient la main dans les ravins

Pour dissuader les chiens grognons et d’autres bêtes à venin.

Son rythme lent est celui d’un chaland sur les eaux paisibles glissant.

Ses pensées s’envolent, vagabondent, plus loin que le bout du monde.

Si quelquefois survient le doute de n’avoir pris le bon chemin,

Son étoile lui montre la route et ce clocher dans le lointain

C’est l’aiguille d’une boussole qui se profile à l’horizon

Quand le pas du marcheur somnole, soudain il retrouve l’entrain

Pour arriver à la maison .

Au marché

20 juillet 2013

Au marché

Au marché de Sauveterre je me suis aventuré,

L’atmosphère était austère et les marchands atterrés.

Les gens qui se promenaient n’ouvraient pas le porte-monnaie

Les petits vieux deux par deux jacassaient à qui mieux mieux

Les mémères sortaient toutou pour qu’il pisse un peu partout.

La marchande de fromage baillait derrière l’étalage,

Priant l ‘ciel en suppliant de lui fournir des clients.

Des camelots dans les guenilles, pacotilles et bibelots Ne ramassaient leurs billes. Ça n’était pas le gros lot.

Une vendeuse de fleurs craignant fort d’être ruinée,

Regardait, les yeux en pleurs, ses pauvres bouquets faner.

Les badauds boudaient l’boudin du charcutier d’saint-Radin.

Le boucher de saint Grognon n’écoulait plus ses rognons.

Y ‘avait guère que l’boulanger qui faisait un peu son blé.

La maraîchère c’est pareil se faisait un peu d’oseille.

La crémière à la rigueur faisait maigrement son beurre.

Soudain le monde étonné s’arrêta de pleurnicher.

Un beau sourire qui marchait dans les allées du marché,

à mesure qu’il approchait l’atmosphère se dégelait

Il avait d’jolis yeux verts comme les choux verts du marché.

Il avait des cheveux blonds comme les montagnes de melons.

Un sourire jusqu’aux oreilles c’est rare et très singulier.

C’est un rayon de soleil dans un ciel ennuagé.

Les taux et les cotes en bourse ça active le marché.

Un grand sourire sur la bouche ranime aussi le marché.

Les consommateurs prudents se mirent à bourse-délier.

Un sourire c’est épatant ça relance le marché.

Au marché de Sauveterre je me suis bien amusé,

En voyant ce que peut faire un beau sourire

par-dessus le marché.

Coup de foudre

26 avril 2013

Avec 10 mots imposés il s’agit de composer un texte. En 2013 c’était:
atelier, bouquet, coup de foudre, cachet, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà.
________________________

Et oui! Nous voici, nous revoilà, sans tralala, réunis encore une fois pour partager un festin au « Fagotin » mais surtout pour le fameux atelier de la dictée.
Toujours la même joyeuse équipe de Québec-France Montérégie qui s’entête
à prouver son savoir-faire ou plutôt son  » savoir ne pas faire « …… de fautes.
Et vas-y que j’te rature, que j’te gomme cette parlure, tout en lorgnant, un tantinet, sur la copie mal protégée du vis-à-vis.
Tout cela uniquement par amour de notre langue belle et non dans l’espoir
de remporter un prix et de recevoir un cachet ou un bouquet.
Ainsi, de noms communs en noms savants, entre virgules et points, nous
plaçons correctement les caractères pour la beauté du document.
En effet, s’il est plaisant de lire un texte sans buter sur un coquille, un accord imparfait, un temps non concordant, une majuscule imméritée c’est
là l’oeuvre bien faite de l’auteur.
Mais ce travail d’agencement des lettres et de ponctuation n’est que pure
mécanique. Aussi méritant soit-il, ne dit-on pas que la lettre tue mais
l’esprit vivifie. « Objets inanimés avez-vous donc une âme?»
Alors à force de jouer sur ce terrain orthographique, hors des mots et des phrases s’exhale la véritable splendeur, le charme poétique que chantèrent
si bien les Villon, Ronsard, Hugo, Lamartine ………
Lorsque l’on découvre cela, croyez-moi, c’est un véritable coup de foudre!

Rencontre en ligne

26 avril 2013

Les gars et les filles
Branchés sur sans- fil
Ils tapotent, elles placotent,
Ils zozotent, ils réseautent.

Quand c’est bien rodé,
Qu’ils ont décodé,
Qu’ils sont accordés,
Les nanas captent des mecs,
Avec de beaux becs,
D’usage au Québec.

Les galants trouvent accueillants
Ces baisers bouillants.
De ce doux supplice,
Deviennent complices

Puis les lendemains,
La main dans la main,
Au resto du coin,
Le couple s’échappe
Vers quelques agapes.

Au bout d’un moment,
Harmonieusement,
Comme papa maman,
Les coeurs en chaleur,
Ce n’est pas un leurre,
Trouvent le bonheur.

Ils vécurent heureux et eurent…..peu d’enfants

Langage bébé

25 avril 2013

Elle n’a pas refusé d’entrer dans le tourbillon de la vie.
Aussitôt arrivée, elle ouvre les yeux. Au-dessus d’elle ça bouge, des silhouettes floues, des visages imprécis, puis des yeux et des bouches avec des sons; bisou, bobébé, guiliguili….
Plus haut, dans son ciel de lit, elle découvre, des pantins, des animaux
tournoyant au rythme d’une ritournelle.
Ce mobile lui annonce déjà que la terre tourne, tout est mouvement, sa langue s’anime entre ses lèvres blabala, bleubeleu!
Puis crescendo, comme ces plantes héliotropes avides de lumière, de dodo en berceau de lolo en landeau ses oreilles enregistrent, sa petite tête entreprend un savant remue-méninges de syllabes; ba-pa-ba-ma-ma-pa et hop! c’est parti, c’est en marche pour la merveilleuse aventure de la langue maternelle avec toutes ses riches variantes qu’elle pourra plus tard savourer et même délecter comme tous ces ados accros, branchés à la baladodiffusion.